Aux compagnons qui sont morts
Partis sur la pointe des pieds
Les yeux fermés, la bouche close,
Aux compagnons quittés trop vite
Sans savoir qu'on les quittait vraiment
Collés bien malgré eux au revers de la fortune
Levés du même bon pied avant de trébucher
Avançant, confiants dans le sourire hypocrite
D'une vie qui soudain fit l'impasse
Aux compagnons tombés et couchés pour toujours
Leurs noms sur le papier et leur voix dans la tête
Le meilleur a vécu et le pire est passé
Et j'écris
Et je crie trop tard
Dans ce noir qui nous sépare
Ombre sur un adieu
Pour Didier et Vincent, promotion 1981
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